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I am

27 ans
Aime:
Les séries TV, sa meilleure amie, Sex and the city, ses amis, rire à en avoir mal au ventre, le whisky-coca, les kinder-bueno, écrire, Bridget Jones, les photos, James Mc Avoy, les States, la Manzana, aller au ciné, les pizzas au chèvre, le Nutella, vomir…


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Mes Années Fac
--> Attention: pavé!!
Actuellement je prépare le concours, puis je chercherai du boulot, la fac c’est officiellement terminé.
Je voulais écrire un petit article dessus, car la période des années fac a été très importante dans ma vie. C’est d’ailleurs au cours de ces années que j’ai commencé à bloguer ;-).

La fac, c’était vraiment le bon temps. Bon, c’est vrai, les deux dernières années ont été plus difficiles, et j’avais étonnamment hâte d’en finir; mais sinon ça a été une super période.
Même si je vivais toujours chez mes parents, la fac m’a donné une certaine liberté, j’ai rencontré plein de gens, me suis fait de vrais amis avec qui j’ai vécu des putains de bons moments, j’allais à des cours qui me passionnaient (bon, ça, c’était surtout en psycho!hihi), c’était l’insouciance, la liberté. Ma jeunesse « dorée »  .^_^


D’abord, il y a eu les deux ans d’AES.
Je sortais tout juste d’un lycée privé, dans lequel j’ai passé des moments horribles au lycée; je n’avais qu’une hâte en terminale, me barrer de ce lycée de merde et être avec Eva, pas avec ces gens avec lesquels je n’arrivais pas à être moi-même, ces gens avec qui j’étais en parfait décalage. Et ces profs horribles.
Je débarque donc à la fac toute légère, je suis avec Eva, et c’est effectivement le bonheur que j’avais tant attendu. On passe nos journées à se marrer, on reprend inlassablement les délires des Inconnus et un peu Groland, on se fout de la gueule de certaines personnes mais aussi et surtout de nous, on mate les beaux gosses à qui on donne des surnoms: Playboy, Dylan et parfois le nain (qui nous aura également fait trop rire avec sa petite voix). Les dames de la cafét nous font trop rire également, avec leur amabilité légendaire (cf. « C’est pour quoi?!!! »).
On s’organise avec deux filles qui trainent tout le temps ensemble elles aussi pour qu’elle nous prenne les cours du lundi aprèm, et nous en échange ceux du jeudi, donc on sèche parfois.
Les cours sont franchement chiants (surtout qu’organisés par bloc de 3h), mais on en profite pour ne pas arrêter de se marrer. On s’écrit plein de mots sur nos feuilles, on ne fait que délirer, on ne suit pas toujours le cours et on quitte parfois l’amphi avant la fin.
Il n’y a qu’en cours de droit où on n’a pas trop le temps de rigoler, étant donné qu’on passe les 3h à gratter ce que dit le prof, mot à mot. Mention spéciale du cours le plus chiant.
En TD on est également ensemble, on rigole gentiment du prof d’anglais, et surtout du fameux Bébert, chargé de TD de droit, qui a essayé désespérément de nous faire apprendre la différence entre droit public et droit privé, qu’on avait toujours pas assimilé après un semestre… (et quand on tremblotait de peur qu’ils nous interrogent nous sur cette fameuse question « Qu’est-ce que le droit public? », et qu’on entendait alors les mouches voler)
Bébert et son énorme portable qui s’est mis à vibrer et qui a répondu tout gêné, surement sa copine. Un prof gentil en fait, et attendrissant. Mais prof de droit…

En TD de sociologie on a fait aussi la connaissance d’Anne. On était réunies pour un exo à faire à trois, et le courant est tout de suite passé. On a commencé par un bon fou rire (sur ce petit Chan, mais impossible de me souvenir pourquoi exactement…), et c’était parti pour une très belle amitié.
Toutes les trois, à passer notre temps à rigoler (la plupart du temps à se foutre de nous, la plupart du temps surtout à se foutre de MOI.hihi) et à avoir de pures de discussions de filles. On mangeait ensemble au restau U où on n’arrêtait pas de se faire remarquer, car on faisait trop de bruit. On s’appelait les Drôles de Dames, Eva c’était Dylan, Anne c’était Alex, et moi Nathalie. Et même, pour les 20 ans d’Eva, on lui a fait une banderole toutes les deux « JOYEUX ANNIVERSAIRE Dylan, de la part d’Alex et Nath », grosse banderole qu’on a accroché à l’entrée de la fac; puis elle nous a rejoint pendant mes oraux (j’étais pas trop stressée du coup hihi), a soufflé une bougie sur un gâteaux acheté au distributeur, et on a à nouveau parlé, et rigolé. Je m’en souviens qu’on parlait d’épilation des jambes dans le couloir où les gens attendaient de passer l’oral…;-)
Pour mes 20 ans, on est sortis dans un bar parisien où il y avait des stripteaseurs, l’American Dream. On a trop rigolé en voyant la perruque afro d’un des mecs, ça cassait tout. Et on a fini en boite à la Scala, Anne demandant au DJ de changer la musique (pourri, personne ne dansait!); après un détour dans un café à parler avec des américains et à se prendre en photo avec eux (deux très cute!^^). On a dormi à l’hôtel, près de l’Opéra, et le lendemain j’avais partiel de gestion à 9h. (hé ouai, j’avais un partiel de gestion le jour de mes 20 ans! C’est ça d’être née en juin…)
Pour mes 21 ans, on était allées au restau toutes les trois à Paris, Buffalo Grill, on avait aperçu de loin Michael Youn. J’étais bien avec toutes les deux, à tous les coups c’était des tonnes de rire mais aussi des discussions sérieuses.
Après je nous comparais plutôt aux filles de Sex & The City. Leurs discussions toutes les quatre me faisaient énormément penser aux nôtres. Leur relation. Leur complicité, leur soutien mutuel. Le fait qu’on passait beaucoup de temps à rire et ne pas se prendre au sérieux, mais aussi que nous pouvions parler de vraiment tout, sans gêne et tabou; et qu’on se soutienne mutuellement. C’était une belle amitié.
En deuxième année, je continue tandis qu’elles redoublent, mais ça ne nous empêche pas de nous voir souvent. On mange ensemble au restau U, je sèche parfois la fin des cours avant le repas, ou ceux de l’aprèm, après le repas. ;-)
Je vois aussi parfois Anne seule. A la fac, ou en dehors, pour un bowling, un ciné ou un restau. Je suis tombée amoureuse (enfin, à relativiser maintenant!hihi) du fameux playboy, et je lui parle beaucoup de lui (elle s’amuse aussi un aprèm à lui écrire une lettre d’amour de ma part trop marrante), tandis qu’elle me parle beaucoup du mec de son église. On parle aussi de nos problèmes avec les mecs donc, et de notre peur de rester célibataire à vie. On s’encourage mutuellement. Soutien et écoute.
Elle me racontera plus tard en exclusivité sa première fois, à l’hôtel, et nous parlera à Eva et moi de son mec plus âgé, n’ayant pas peur qu’on la juge.
On s’était promis de rester en contact, que ça durerait pour la vie. Mais nos chemins se sont éloignés. J’en garde cependant un super souvenir.

La fac, c’est aussi le début pour moi de ma « resocialisation ». Je parle avec plein de gens cools, je fais plein de connaissances, rien à voir avec le lycée où les mentalités étaient complètement différentes. Les gens sont cools, sans prise de tête.
Je me souviens de longues aprèms, ou journées à la BU, avec une grande tablée de personnes différentes, d’AES, de droit et d’Eco gestion, à rigoler, et à ne pas beaucoup travailler. On a du sortir une fois ou deux… Des supers moments.
La plupart du temps, c’était des connaissances d’Eva (de son lycée), puis y avait aussi la copine d’Anne (Solène), et aussi quelques connaissances à moi de seconde année.

En seconde année, je trainais d’abord avec Emmanuelle, une guadeloupéenne qui faisait déjà partie d’un groupe; puis on s’est peu à peu éloignées. Le courant ne passait plus trop. En plus j’avais rencontré Aude, avec qui je préférais désormais passer mon temps.
Aude, c’était une grande rencontre aussi. Une fille tellement particulière, avec une vie tellement différente, que c’en était super enrichissant. C’est fait aussi pour ça la fac, pour s’ouvrir à autres choses, de nouvelles perspectives. Et c’est-ce que ça m’a fait avec Aude, la découverte d’un nouvel horizon. Et c’était super fun.
Moi qui la croyais timide quand je la voyais de loin, j’ai découvert grâce à un oral (pour lequel on a toutes les deux signé la feuille d’émargement et refusé de passer. Cours de finance publique, je rectifie, c’était celui-là le plus HORRIBLE! Et puis 80 pages à apprendre par cœur, euh non, ça va pas être possible!) que ce n’étais absolument pas le cas. Ce n’était peut-être pas le style girly, elle ne trainait alors avec personne; mais c’était pas par timidité, par choix je pense. Et parce qu’elle ne venait pas tout le temps non plus.
J’ai passé de supers moments dans la chambre étudiante de son copain Julien, près de la station Luxembourg. J’avais redouté ce moment (nouvelle rencontre avec un inconnu…), et ça c’était super bien passé. Y a eu les catacombes bien sur, sans doute le truc le plus fou que j’ai fait de ma vie. 3h du mat dans un trou, avec personne, juste nous et nos lampes. Et des joints (que j’ai refusé. Pas judicieux d’essayer à ce moment là!lol). Je n’oublierais jamais la vision de l’eau clair vers la fin, quand ça faisait comme un puits en hauteur. Et l’eau jusqu’au genoux. Et les petites salles sombres. Et la peur de ne jamais en ressortir (d’ailleurs, elle m’a proposé une nouvelle fois d’en refaire d’autres, mais j’ai refusé, c’était trop pour moi!hihi). Y avait donc Aude, son mec, qui prenait le temps de faire ma connaissance, j’ai aimé, puis deux potes à eux. J’avais fini par dormir dans le lit une place d’Aude et Julien avec un des mecs, et eux deux sur un matelas par terre.
Elle m’avait parlé d’Irréversible, de Requiem for a dream. Elle fumait pas mal de joints, avait testé pas mal de drogues, sans être accro, et m’en parlait, mais sans se venter ou sans chercher à ce que j’essaie. Elle me parlait du cancer de son grand-père, qui lui donnait envie d’arrêter de fumer. Elle avait vraiment un univers différent du mien, mais elle était ouverte et on parlait bien.
Y avait eu aussi les soirée croque-monsieur devant Nouvelle Star le jeudi soir, des supers moments. Je la rejoignais à l’amphi (je n’allais plus à tous les cours lol), vers 19h, et on prenait ensemble les transports jusque la chambre.
Y a eu BlairWitch 2 aussi un soir, qui m’avait fait flipper, j’avoue. On avait parlé de trucs mystiques. On avait fait un mini Action et Vérité aussi une fois avant de dormir, tous les trois; je redoutais les questions, et finalement, Julien avait demandé si ça nous arrivait de nous parler à nous-mêmes, donc on avait parlé de ça. C’était différent, et super intéressant.
On a malheureusement perdu le contact très bêtement, je n’ai pas réussi à la joindre pendant plusieurs mois, et depuis plus rien. Je ne sais pas si elle a eu un problème de tel, surtout que j’ai changé de numéro ensuite; ou si elle voulait couper contact. Je l’ai revu une fois par hasard, elle travaillait au Mac Do des Halles, je n’ai pas osé lui parler. A quoi bon? Ca restera surtout un très bon souvenir.

J’ai donc poursuivi mon DEUG AES, et je l’ai eu, malgré mon O de Finances publiques et un 5 en gestion.
Cependant, dès la première année, j’ai compris assez vite que les cours ne m’intéressaient pas du tout. Et les métiers qui allaient avec, principalement des concours administratifs, ne m’intéressaient donc pas non plus. Je me suis beaucoup questionnée, j’ai beaucoup hésité, et finalement j’ai pris la décision courageuse de changer d’orientation. C’était courageux pour moi, car je ne suis pas du tout du genre à changer quand je suis insérée dans quelque chose. Et puis ça voulait dire aussi perdre deux ans.
Sauf que j’ai compris assez vite que ça ne serait jamais deux ans de perdu (ne serait ce qu’au niveau des rencontres, et puis aussi, soyons honnête, c’était la belle vie ;-)), et je me suis lancée, pour la psychologie. Qui m’avait déjà tenté en terminale, mais je n’avais pas pris ce choix, à cause des débouchés. J’ai fait une lettre de motivation me suis pris le chou pour transférer mon dossier d’AES à psycho (heureusement que c’était dans la même fac!!), et c’était bon, j’étais acceptée en psycho.
Parallèlement, à la fin de l’année, aidée grandement par Anne, j’ai fait une déclaration-suicide auprès de Playboy, je me suis pris un vent monumental (pas étonnant!). Ca m’a donc bien arrangé de changer de filière, ça aurait été trop dur de devoir me cacher de lui en AES. Même si Anne avait dit qu’elle lui casserait la figure, et qu’on avait commencé à élaborer avec Eva et elle certains plans pour l’éviter.hihi.



A 20 ans, une fois mon DEUG AES en poche, je commence alors ma première année de psychologie.
Eva arrête définitivement la fac, elle prépare un BTS diététique avec une copine. Mais elle viendra quand même me voir quelques fois à la fac (et on se verra bien sur en dehors). Elle m’accompagne d’ailleurs pour mon premier jour. Je me souviens de mon arrivée dans ce grand amphi, de plein de têtes inconnues, de rigoler comme des folles. De m’assoir sur la droite et de repérer un mec assez mignon, j’y reviendrais.
Anne arrête également la fac, pour préparer une formation externe en gestion, mais viendra également me voir quelques fois. On arrivera à manger ensemble encore quelques fois toutes les trois au Restau U, et on fêtera mes 21 ans toutes les trois au restau. Puis peu à peu on a perdu contact… Je crois que le fait que son mec était spécial y a joué. Pourtant c’était bon les plats africains préparés lors du pique-nique pas loin de chez moi. Mais je me souviens ne pas m’être sentie à l’aise.

J’arrive donc en première année de psycho, contente d’échapper à « Playboy » (lol), et espérant me faire de nouveaux amis. Et j’ai eu beaucoup de chance, car c’est effectivement ce qui s’est produit.

Il y a eu tout d’abord la petite blonde à qui j’ai parlé en attendant un TD, Caro. Elle faisait timide, gentille, elle avait encore à l’époque ses longs cheveux, qu’elle a fini par couper (très très courts même une fois, ce qui a fait qu’on s’est bien foutues de sa gueule avec Vanessa…) peu après. On n’était que deux devant la porte de la salle du TD (Il y avait Eva aussi pour l’anecdote, elle était venue m’accompagner), donc je lui ai demandé si il y avait bien cours. C’était le TD de psychanalyse. Une des rares fois d’ailleurs que Caro est arrivée à l’heure. Hihi. On a donc commencé à faire connaissance dans ce TD. Elle pensait au début que j’étais une fille sérieuse, je la voyais assez timide, on aura bien changé d’avis toutes les deux ;-). On aura fait ensemble quelques temps après un exposé sur une lecture de Freud, lamentable. On était toutes les deux super mal à l’aise, c’était comique. Et puis on avait pas bossé très longtemps dessus non plus. Je me souviens d’ailleurs du prof qui nous avait interrompu à plusieurs reprises au cours du TD parce qu’on bavardait. On n’était qu’une dizaine en plus, donc évidemment ça se voyait beaucoup.lol.

Et Caro m’a présenté les mecs avec qui elles s’asseyait dans l’amphi, dont elle venait de faire la connaissance. Julien et Yoan. Au début je n’osais pas trainer trop longtemps avec eux, je ne voulais pas m’incruster dans leur groupe. Puis j’ai arrêté ma psychose et je les ai rejoint définitivement, et me suis assise avec eux dans le côté gauche de l’amphi. Plutôt en haut, pour les retardataires (Mention Spéciale pour Caro. Elle est même arrivée en retard à un partiel d’ailleurs lol) et ceux qui discutent. On passait en effet beaucoup de temps à discuter pendant les cours, à rire, se chamailler, de vrais gamins. Caro n’arrivait pas à chuchoter en plus, elle parlait d’une voix normale, donc elle s’est fait quelques ennemis dans l’amphi.hihi.
Une fois le prof du cours d’introduction à la psychanalyse nous a interrompu, enfin surtout Yoan et Caro, qui se bâtaient avec un stylo, ils ont mis 5 minutes à se rendre compte que le prof leur parlait en plus, tout l’amphi nous regardait… Ce même prof qui nous a demandé à la fin d’un partiel, quand on rendait nos copies, si on allait boire un verre ensemble maintenant, avec un sourire, du style « ah, ces jeunes… » ;-).
Non, on n’est pas allés boire un verre, mais on est allés au Mac Do. Plusieurs fois. Je me souviens de tous les quatre dans la voiture de Yoan. De Yoan qui n’arrêtait pas de taquiner Caro. Des mélanges de sauce et du pari de la manger.
Quelques semaines après la rentrée j’ai croisé par hasard Playboy dans le petit forum. Et bizarrement je n’avais pas honte. J’étais même plutôt fière. Parce que j’étais avec Caro, Yoan et Julien, et on se marrait bien, je riais, j’étais moi-même (et je m’étais arrangée physiquement aussi, faut dire. J’avais enfin abandonné la coupe carré qui ne m’allait pas du tout, et avait commencé à me faire des mèches blondes). Julien m’avait arraché mon chouchou, Yoan courrait après Caro pour lui piquer son sandwich.
Je me souviens aussi d’une fois où on avait squatté une classe et on avait joué à Dessiner c’est gagné au tableau, en mangeant des bonbons.
Fin Novembre, Caro a fêté ses 18 ans, et nous a invité tous les trois. Julien n’a pas pu venir, mais Yoan et moi on y est allés. C’était chez ses parents (elle a déménagé peu après, dans la campagne), on avait joué à Défifou, c’était marrant. Il y avait sa voisine-copine d’enfance, et Vanessa aussi, mais je ne lui avais quasiment pas parlé à ce moment là. Ce sera pour plus tard.
J’avais offert à Caro un joli carnet, qu’elle avait rempli avec des photos de nous prises à la fac (ou dans la voiture de Yoan et au MacDo lol). On avait mis des petits mots aussi. Et annoté les photos.

Puis peu à peu, le groupe s’est transformé. On a fait la connaissance d’autres personnes, forcément. Il y au Zinah, adorable, Cécilia, et Laura et son pote Grégoire. Peu à peu, comme on était tous dans le même coin de l’amphi, on a commencé à trainer ensemble, surtout Zinah, Laura, Grégoire, Yoan, Caro et moi. Julien a assez vite abandonné la fac aussi.
On s’amusait bien en groupe, je me souviens d’une fois où on se moquait gentiment de Zinah, en lui apprenant ce qu’était une poubelle. Des mots croisés du 20 minutes pendant les cours, d’échanger les réponses avec Grégoire. Je me souviens aussi d’un partiel où on avait le droit au cours et qui consistait à donner trois exemples de tel concept psychologique, on se racontait nos exemples, on rigolait, du grand n’importe quoi.
J’aimais bien Grégoire et Zinah, mais par contre ça coinçait un peu avec Laura. On ne la sentait pas avec Caro. Elle était en TD avec Yoan, et se rapprochait de lui, et Caro était jalouse. Elle a fait une aprèm chez elle et ne nous a même pas invité toutes les deux, alors qu’il y avait tous les autres. Et on a découvert aussi qu’elle disait des trucs sur nous derrière notre dos, comme quoi on était trop gamines ou un truc du genre (surtout Caro en fait), ce qui a confirmé notre avis: salope.
Yoan s’est progressivement rapproché d’elle, et donc éloigné de nous, surtout de Caro. Mais toutes les deux on s’est beaucoup rapprochées, et moi j’en suis plus qu’heureuse en fait.

Ce qui nous a rapproché aussi toutes les deux, c’est le sport ensemble. Ah, ça aussi, c’était toute une histoire.
* Flashback*. Quelques semaines après la rentrée, des rumeurs circulent comme quoi il faut s’inscrire à une option, soit sport ou activité culturelle, ou même un cours d’une autre filière. On va voir le secrétariat, mais ils nous disent bien fermement que non, ce n’est pas obligatoire. Puis, une semaine ou deux après, il y a un mot sur le tableau d’affichage qui informe qu’il faut s’inscrire à une option, que c’est OBLIGATOIRE, sinon il nous manquera des crédits et on aura pas notre année. O joie. Comme les trois-quarts des cours sont pris, on se retrouve tous les quatre (le groupe du début donc) dans un atelier de Percussion. Grand moment de solitude. Je suis complètement larguée, mais je vois que Caro aussi. Gros fou rire par la suite tous les quatre. Et continuant à chanter l’hymne « Génès Gwadlup Porte Tilo ». On ne retournera évidemment plus jamais à cet atelier, Yoan et Julien choisissent du tir à l’arc, et Caro et moi on prend la gymnastique d’entretien.
Et c’est surtout au deuxième semestre qu’on se rapproche, car c’est désormais le vendredi, mais dans une annexe à notre fac. Il faut prendre le bus et le tram, et on passe donc tous les vendredis ensemble toute la journée. Le sport est le midi et après on doit revenir une semaine sur deux à la fac pour un TD de psychologie expérimentale. On se paume pour le premier cours et on arrive dans une salle de sport qui n’a rien à voir avec la fac.
On souffre comme des malades pendant tous les exercices (surtout les abdos, jamais eu autant mal de toute ma vie!), on se marre pour la choré du début, sur Sous les Sunlights des Tropiques et on la refaisait bien sur en dehors pour se marrer encore. Après avoir souffert, on va manger à la restau rapide de la cafet, normal.lol.
Pendant le trajet et la journée on prend le temps de discuter, on se raconte nos vies et on fait vraiment connaissance. On devient de vraies amies. Caro prend des photos. Et on rigole énormément ensemble aussi. Délires, délires et délires. Le même humour totalement foireux. C’est à partir de là qu’on a commencé à s’appeler (et se faire appeler par les autres ;-)) les blondes. C’est à celle qui dira le plus de conneries, et ce n’est pas facile de départager. Je commence à noter sur un papier certaines phrases de Caro, tellement c’est énorme, et on les reprend à l’infini. Elle commence à répéter certaines de mes phrases aussi. On se raconte nos moments de honte (il y en a plein). Et puis, elle adore aussi les Inconnus, donc en en rigole aussi.
Je me souviens de notre « échange de salive » aussi en TD de psychologie expérimentale. Ce jour là on était particulièrement déchaînées, on n’avait pas arrêté de rigoler, les vrais fous rires, où tu te caches pour que le prof ne te voit pas (heureusement, là on était loin du prof). Elle écrivait d’après mes notes (très très minces du coup. D’ailleurs, je me demande toujours comment j’ai fait pour avoir ma première année, avec 13 de moyenne…hihi) au lieu de regarder le tableau, donc j’avais écrit « canard » en plein milieu d’une phrase pour voir si elle allait l’écrire, ce qu’elle a fait. Je matais en même temps Jérôme aussi, tout en rigolant avec Caro.
Je me souviens d’une fois aussi, où on faisait encore les connes, cette fois en attendant devant la salle du TD, salle occupée par le TD d’avant, dans lequel il y avait Yoan. On l’a vu, donc on n’arrêtais pas de dire des conneries et de rigoler, forcément, comme des gamines pas très malines, soyons honnêtes. Puis quand Yoan était sorti il nous avait regardé avec un air particulier (entre la pitié et le mépris lol), disant qu’on entendait tout depuis la salle, donc que tout le monde nous avait entendu dire nos conneries. Oups… La honte.

Au début nous étions toutes les deux célibataires, donc on en parle un peu aussi. Caro me parle ensuite d’un mec avec qui elle parle sur Msn, qui vit en Normandie. Ils sont quasiment ensemble, sauf qu’ils ne se sont pas encore vus. Elle veut que je l’accompagne pour la première rencontre. Mais je vois Fanny ce week-end là.
Mais on ira là-bas toutes les deux tout de même. La première fois en avril. Alors qu’elle venait de se séparer de son mec justement. On l’a alors retrouvé et fait connaissance avec son cousine. Mac Do, Brice de Nice au ciné, la guitare sur l’herbe devant l’Eglise, les flics qui nous demandent nos papiers (pour une fois que j’avais ma carte!), le bisou qu’échangent Caro et le cousin dans les WC de la gare, juste avant de reprendre le train (c’est énorme d’ailleurs comment ça s’est produit, à partir d’un délire. Mais il était sérieux lui en fait, et était même près à plus…lol), l’amende pour le billet que Caro n’a pas eu le temps de composter du coup, la dame qui lui dit qu’ « on n’est pas chez mémé ici » car Caro a mis ses pieds sur la banquette, sa rage pour l’amende. Son père venu nous chercher en voiture depuis la gare, Paris illuminé, dormir chez elle, dans sa maison de campagne, dans le clic-clac.
Forcément, ça rapproche de partir avec quelqu’un, même si ce n’est qu’une journée.
La deuxième fois, ce sera en Mai. Cette fois, ce n’était même pas pour revoir son ex, officiellement un gros cn, mais pour partir toutes les deux et s’amuser à nouveaux. On passe encore notre temps à délirer. Et on boit, pour la première fois toutes les deux (mais pas la dernière…;-)). Manzana et Coca du Mac Do. Dans l’herbe, à côté d’un lycée (lol). Puis son ex l’appelle, et je ne sais plus trop comment ni pourquoi, on les rejoint. Il y a un de ses potes aussi, ils sont en scooter. On est un peu bourrés, on monte, et on se retrouve avec d’autres sur un terrain de basket. Mais ils nous soulent, et nous on reste toutes les deux à se taper des délires ensemble, notre taux d’alcoolisation étant sacrément avancé. Ils ont des joints aussi, alors on en prend par soufflette, mais à par me bruler un peu la gorge, ça ne me fait rien (je suis déjà bien bourrée). On part, car on se fait chier avec eux et on n’est pas dans le même délire. On fait pipi derrière une poubelle. Puis Caro dans un champ, je prend une photo (parmi tant d’autres). On refait donc le chemin à pied, on est entourées de champs, c’est long. Caro a perdu son bracelet alors on fait demi-tour aussi et on arrive à la récupérer après un petit affrontement avec des mecs (je me souviens m’être un peu énervée d’ailleurs). Je repasse à nouveau la nuit chez elle.
La fin de l’année approche, et on sait que Caro n’aura pas son année. Elle veut faire éducatrice, et la fac c’était en attendant. A la fin elle ne vient plus beaucoup au cours, et doit avoir 3 de moyenne. Lol. On a bien rigolé car à un partiel elle avait répondu aux quatre questions alors que le prof avait répété plusieurs fois que c’était une au choix. Et j’ai eu un sacré fou rire quand j’ai lu un peu de sa traduction d’un texte en anglais (cf. « moment of purchase ». Moment de pourchasse…).
Même si elle arrête, on sait désormais qu’on est amies, c’est sur, et qu’on se reverra.

Je passe une nuit chez elle avant de partir en vacances à Royan, et fin Aout, après la semaine à la Grande Motte avec Lise, Yann et Greg, est prévu un week-end en Normandie.
Parce que pendant ses vacances en Vendée avec sa meilleure amie et d’autres filles elle s’est fait un nouveau copain, qui habite vers Poitiers, et plein de potes, dont un qui habite vers Rouen. Elle propose donc un week-end là-bas. Pour être honnête, la veille je l’appelais pour annuler, car je ne connaissais qu’elle donc j’avais peur d’être exclue. Mais elle a insisté, j’ai entendu aussi son mec en fond qui disait qu’il voulait me connaître, et sa meilleure amie aussi, Vanessa. Caro avait beaucoup parlé de moi et nos délires.;-)
Je change d’avis et les rejoint donc. Il y a donc Caro, son mec Tof, et Vanessa, sa meilleure amie. Dès le début, ça se passe super bien. Caro et Tof passent leur temps à se chamailler, à s’engueuler et se réconcilier, à s’envoyer des phrases pas toujours douces, c’est un peu la passion. Et Vanessa, j’accroche tout de suite, elle est un peu timide, gentille, discrète, ouverte, j’aime. Je ne me sens pas du tout exclue.
Sur place on rejoint donc leur pote du camping, Marc. Il est aussi avec son cousin. Marc nous fait visiter la ville, on mange au MacDo, Caro le questionne sur sa copine de l’été, il est assez vague, faisant comprendre que ce n’est pas sérieux, je me dis que c’est le genre de mec à avoir comme pote, sympa, mais pas comme mec. (la première impression est très souvent la bonne!lol) On fait les courses pour le soir, currys et alcool. On va chez ses parents, je découvre son frère et sa sœur. On prend l’apéro tous ensemble, avec les parents, sur la table en bois dans le jardin. On mange puis on s’éclipse entre jeunes. On va boire sur un banc dans un petit terrain pas loin. Je bois des vodkas orange, je m’en rend pas trop compte sur le coup, mais Tof fait des doses de cheval. Je suis à côté de Vanessa, on est prises en photos, première d’une longue série de photos dossiers. Je suis pompette, je parle avec Marc de nos gouts, musique etc. Puis je me sens mal, et vais vomir, dans le couloir sombre près de la salle des fêtes. Juste après Vanessa je crois. Premier vomi (d’une longue série aussi… No comment), puis deuxième. J’ai pas l’impression d’avoir bu tant que ça pourtant, mais la fin de soirée est pas top, je suis bien malade. Enfin si, ça a été une fin de soirée top finalement. Car Marc, très affectif, me demande un câlin sur le chemin du retour, après Vanessa, puis je me retrouve dans la tente à côté de lui, il me prend dans ses bras, et on passe la nuit à se faire des câlins, en tout bien tout honneur. Il me fait des petits bisous sur le crane et sur le visage aussi, me caresse les cheveux. J’ai beau être malade, je me sens super bien dans ses bras, et c’est une nuit magique.
Le lendemain, ambiance lendemain de fête, on a tous la tête dans le cul, à cause de l’alcool, du peu de sommeil et du confort de la tente. On prend nos douches dans la maison, j’ai envie encore de prendre Marc dans mes bras, il a son sweat rouge. Il me pose ma serviette dans la salle de bain, et je sens quelque chose de particulier, je n’arrive pas à définir quoi. Quand je reviens de la douche je surprend leur conversation et je comprend qu’il parlait de moi, en bien. Plus tard Caro me montrera un de ses textos où il écrivait que j’étais vraiment chouette comme fille, et que c’était pas étonnant vu que j’étais son amie.
La suite, on s’en souvient. Première histoire, premières larmes. Les week-ends à Rouen, le froid, ses bras, la fête foraine, l’hôtel, le jeu des dessins. Sa nuit chez moi. L’anniv de Caro. Une relation à distance, qui finira assez mal. Qui m’a cependant apporté énormément.

Je reprends la fac, deuxième année, heureuse comme jamais. Je sors avec Marc, on s’envoi plein de textos, j’ai souvent Caro au tel, je vois Eva.
Et je vois aussi de plus en plus souvent Vanessa. Elle est à la fac d’â côté, en cinéma, et se rend compte très rapidement que ce n’est pas pour elle. Elle sèche donc et vient très souvent me voir. On parle énormément de mecs et de sexe, on rigole, mais on aborde aussi des sujets sérieux, nos complexes, nos peurs. C’est parti pour les nombreux tours au Auchan à côté de la fac, les tartelettes à la fraise ou abricot à 50cts, les discussions de filles, les nombreuses interrogations et les rires. Elle a rencontré un mec sur internet, ils se sont embrassés et un peu plus à une soirée. Après avoir couché avec lui, elle m’informe de sa première fois dans les premiers. On en parle une fois dans les couloirs avec Caro aussi, on lui pose plein de questions (cf. les vagues), on n’est pas vraiment discrètes en plus.
On arrive en effet à se retrouver parfois toutes les trois, et là on passe notre temps à rigoler et se raconter nos vies, et elles se foutent toutes les deux beaucoup de moi et de ma blondeur désormais légendaire.

Mais la plupart du temps, à la fac, c’est Vanessa que je vois. Je sèche quelques TD pour rester avec elle. Dont un une fois juste en arrivant devant la salle.
Puis elle vient ensuite chez moi, repas pâtes et whisky-coca, ses clopes à la fenêtre ou dehors. Nos confidences sur le sexe et nos (/mes) théories à deux balles. Son nouveau coup de cœur pour un mec rencontré par l’intermédiaire de son skyblog cette fois, leur première rencontre, leur première fois, les interrogations sur ce qu’il en pense, est-ce que c’est sérieux ou pas? L’analyse de tous les signes de nos deux relations, les plus infimes soient-ils (et imaginaires parfois). La fois où on est allés rejoindre Caro à son stage à Créteil, et où on est passé exprès devant la maison du mec en question. On aurait dit des gamines de 12 ans (même 10 en fait!). Les conversations sur MSN.

Il y a eu la fois aussi où elles sont venues me voir à mon gala de danse, principalement pour se foutre de ma gueule. Hihi. Ma pancarte fait spécialement pour elles. La nuit chez moi, à trois dans le lit de mes parents. Rire de ma maison ancienne et de mes vidéos d’enfance (Mention spéciale sur la fleur). Filmer les peluches qui chantent. La Saint-Valentin, par hasard, toutes les trois chez Vanessa.
Le trio de choc comme disait l’ex de Caro. J’adorais ce trio. Que des moments excellents.

L’été 2006 je pars avec elle en vacances, en Vendée justement. Entre filles. Il y a aussi Jessica, et Solène. Toutes les 5 dans une grande tente. On se fait virer de notre camping un matin parce qu’on aurait fait trop de bruit, alors qu’on n’était jamais là le soir. Il y avait des rumeurs comme quoi des gens auraient couché sur notre emplacement (?!), et la bonne femme de l’accueil qui accuse Vanessa, en lui disant que c’est pas joli-joli. Vanessa qui dit qu’en plus de nous toutes c’est la seule avec qui il y avait le moins de chance que ce soit elle. Le squattage dans le camping, affaires pliées, car on refuse de partir sans récupérer notre argent. Les gens qui se mobilisent pour nous. L’embrouille entre deux vieux. Vanessa et Jessica qui vont au commissariat. On réussira à récupérer notre argent. Et je serais personnellement très contente d’être partie de ce camping, puisqu’il y avait dedans Marc, avec qui c’était fini.
On s’est retrouvé alors à squatter dans le jardin d’un mec qui faisait partie du groupe de mecs qu’on avait rencontré, amis de l’ex de Solène à la base (elle non plus elle a pas passé de supers vacances…). On prenait nos douches en douce dans un camping, la solution du jet d’eau ne nous ayant pas particulièrement intéressés. Les quelques soirées chez le mec, tous d’un milieu assez riche (cf. il y en avait un qui avait son catamaran, normal), Vanessa et Solène qui ont un coup de cœur pour lui, Vanessa qui ne l’avoue qu’à moi; mais sinon le petit malaise, ne pas être dans le même délire qu’eux. Le restau chinois à Royan. Luc, le seul du groupe sympa, mais qui s’intéresse surtout à Caro (et vice-versa). Tof qui nous rejoint après une semaine, les disputes avec Caro. Les potes un peu lourds de Jessica, avec qui on va en boite une fois. La première soirée à la plage avec François, qui aurait dit que je lui plaisais, mais qui avait une copine (No way! Avec qui ça n’allait plus trop. Mais no way quand même! Le fou rire en gonflant difficilement le matelas pneumatique de Vanessa. . Se partager les matelas gonflables, car Jessica et moi on a que des tapis de sol classiques (durs). La fois où Jessica avait l’air complètement bourrée à la plage alors qu’elle avait à peine bu. Aller mal, et me confier surtout à Jessica, que j’ai découvert après les apparences et adoré. Sa beauté et son charme certain. Sa technique du pari pour le premier bisou, les histoires avec un mec du groupe de bourgs, et ses confidences sur sa vie amoureuse, ses difficultés par rapport au sexe. Ses encouragements et son « je te promets que ça ira mieux ma ptite Chlo ». Les allers-retours à Ecofrais, les pizzas au chèvre du 2ème camping, la discussion en allant à la plage sur le fait que c’était mieux l’enfance, alors qu’on voulait grandir à cette époque, Vanessa qui est en manque de sexe et veut rentrer une journée pour « voir» Antoine, la soirée dans la vieille maison avec piscine, les cocktails au bar cosy près de la place du village, la soirée à 4 à se faire des masques à l’argile verts, complètement raté…
J’aurais pu passer de supers vacances mais je n’étais malheureusement pas dans l’état d’esprit pour.


Il y a eu le réveillon pour le nouvel an 2006 aussi avec Caro et Tof, près de Poitiers. Mémorable. 3 mecs qui veulent dormir (et plus si affinités avec moi) avec moi, alors que j’en ai déjà un, à distance certes. Antoine qui insiste vraiment beaucoup, puis qui finit par se vexer (ouf). Teddy qui me prend par la main, quand je suis sur le rocher pour capter des textos de nouvel an (et de Marc…). Caro qui dit à Antoine qu’elle sait que je suis jolie, avec un petit sourire. Les textos avec Vanessa le soir d’avant, pendant que Caro et Tof font des trucs dans la salle de bain et que je me retrouve alors seule avec Antoine, qui se la pète. Les soirées en boite toutes les deux avec Caro dans sa campagne. Danser comme des folles et s’en foutre du regard des autres. Faire n’importe quoi, délirer, comme d’hab. Aretha Franklin sur la scène. Le relooking avec la sortie sur la scène. Les mecs qui nous ont dragué, le vigile qui est intervenu quand un des mecs commençait à me prendre par le bras quand on était revenues sur la piste. Sa carte d’identité qu’elle avait oublié. Son père, sa mère, et son frère, une famille qui fait un peu rêver. Et la chienne aussi, à ne pas oublier ;-).


Courant 2006, Caro et Vanessa m’ont aussi introduit dans leur plus grand groupe, celui de leurs amis (surtout de Vanessa à la base en fait) de collège, lycée, qui habitaient dans la même ville ou à côté. Il y avait notamment Vincent, avec qui le courant est tout de suite bien passé. Soirée chez la marraine de Caro, à jouer à un jeu de société. Moi qui rit de moi et de mes problèmes avec Marc, lui qui est alors avec Elodie. Son humour, son écoute. On se retrouve au Festival Furia à trois avec lui et Caro, et on passe un très bon moment. Puis il y a toutes les soirées chez Caro, à parler, rigoler. Et boire.lol. Le jeu Bizkit. Les soirées chez Elodie, chez Vincent.
Vincent me console aussi en septembre, par rapport à Marc, il me soutient énormément, et je sens que je peux me confier à lui. Un candidat parfait au poste de meilleur ami. Il vient par la suite chez moi aussi. Je lui fais un entretien psy pour un dossier en 3ème année, il me confie ses années difficiles. J’aime qu’on puisse à la fois rire et parler sérieusement. Il me vend sa Game Cube et on joue un aprèm chez moi. Une fois, avant les vacances, on va manger dans une pizzeria dans ma ville. J’ai un peu peur car il reprend tard les transports. Il m’invite aux soirées qu’il organise chez lui aussi. Dont cette fameuse soirée ‘Plus jamais ça’ en janvier 2007. J’étais censée dormir chez Vanessa, mais mon état très critique m’en a empêché et j’ai fini dans le lit de sa mère.
Et puis mes 23 ans au parc, tout le groupe, le gâteaux acheté à Carrefour par Vanessa, les jeux avec le ballon, leur chant « Joyeux anniversaire » quand je descend du bas (la honte), initié bien sur par Vincent. Ses blagues et son petit sourire. Sa nouvelle copine, très particulière mais attachante, peu après Elodie. L’aprèm à Noisy le Grand. J’aurais aimé qu’on se voit plus, ne pas couper le contact. Je sais qu’on aurait pu être très proches. Le même état d’esprit. Son soutien. Sa façon de faire des hugs pour dire bonjour. Son charme mais qui reste amical. Son compliment comme quoi j’aurais pu être écrivain comique car j’ai vraiment du talent et suis très drôle, l’un des plus beaux compliments qu’on m’ait fait. Sa réponse à un questionnaire sur moi, ses quelques lignes que je lis sur moi, et où je comprends qu’il m’a vraiment cerné. Même mon côté noir. Epoustouflant. Ses photos dans sa chambre, dont une avec moi. Tous les amis. Peut-être ce qui fait qu’on s’est pas vu autant que je l’aurais voulu, peut-être ce qui fait que j’ai coupé le contact… Mais aussi ce qui a donné des supers soirées. Un groupe qui s’élargit et se reforme, dans lequel je regrette de ne pas faire intégralement partie (distance oblige, les soirées se faisant… le soir). Le nouvel an 2008 avec la soirée chapeaux. Les photos avec lui, Zinah, Vanessa, Caro et Romain. La nuit chez Vanessa, avec son mec.
Il y a eu aussi Greg, qui habitait dans le bled paumé de Caro, avec qui je m’entendais bien aussi. Qui a été un peu intéressée, puis s’est trouvé une copine avec qui ça a été le grand amour (au point de ne plus trop voir les autres, malheureusement…). L’anniv de Caro en 2006 à délirer avec lui. Le pari du strip-tease, les photos de culs, danser comme des fous sous les projecteurs, dans la grande salle en haut chez Caro.

Faire la connaissance de Caro, c’était donc faire la connaissance aussi de tout un groupe de personnes, voir plusieurs groupes, dont certains furent de vrais amis.

Il y a eu aussi les deux jours à Bordeaux, pour son concours d’Educatrice, qui resteront aussi inoubliables. La rencontre de trois inconnus et la nuit à leur appart. Les deux mecs qu’on trouve très mignons. La bonne entente, tout de suite, dès le repas. Les blagues devant Total Recall, le pari sur l’année, la pince pour le massage du crâne, finir chacune dans le lit du mec qu’on préférait. Caro qui me dit le lendemain que ça se voyait que le mien flashait sur moi, qu’il n’avait pas arrêté de me regarder. Ah bon? Repousser ses avances dans le lit, pour des raisons que je ne dévoilerais jamais ici (mais qui ont bien fait rire Caro et surtout Vanessa. Ah les filles…). La peur qu’il soit froid le lendemain matin, mais pas du tout. Déjeuner tous ensemble, comme des colocs. Le concours avec Caro, lire Public pendant. Etre super crevées. Revenir toutes contentes de notre expédition, avec plein de trucs croustillants à raconter aux autres.

Parallèlement, j’ai aussi fait la connaissance d’une autre personne qui devint mon ami à la fac, David. Un ami de Yoan qui était venu à un cours, et qui a un peu flashé sur moi. De mon côté non, donc je ne voulais pas prendre contact avec lui, mais j’ai été poussée par les autres, surtout Zinah, qui me disaient qu’au pire ça serait un ami. Et c’est-ce que ça a été. Enfin, plus ou moins. Car il y a eu une ambigüité qui a fini par me mettre vraiment mal à l’aise, jusqu’à ce qu’il sorte pendant plus de deux ans avec une fille, là j’étais contente.
On allait au ciné tous les deux. Près du grand stade, ou aux Halles. Avec très souvent un Mac Do (ou Quick, lui il préférait) avant ;-). Je suis allée une fois chez lui aussi. Et plus tard, je suis allée aussi manger avec lui le midi, quand il était en stage vers Saint-Cloud. On allait à la crêperie. Il y a eu des Starbucks aussi. Il insistait pour payer, alors on faisait une fois sur deux, à tour de rôle, pour pas que ce soit tout le temps lui. On se racontait un peu nos vies, on parlait des cours, de nos stages, et beaucoup de films et séries tv. J’aimais bien. Mais j’ai coupé contact en 2010, après une période où il a recommencé à y avoir ambigüité, il était à nouveau célibataire. Quand je n’ai plus eu de nouvelles et appris qu’il avait une nouvelle copine, j’ai eu l’impression d’être un bouche trou, donc j’ai préféré arrêté. C’est dommage, mais il y avait trop d’ambigüité de toute façon. C’est pas bon pour une amitié.


La psycho, c’était aussi avoir des cours passionnants, en totale opposition avec AES. Le prof d’Introduction à la psychanalyse, Monsieur L., qui hypnotise tout l’amphi, amphi qui est d’ailleurs rempli pour l’occasion (c’est rare). Les cours de psychanalyse Monsieur M. avec son accent et ses parenthèses qui durent toute la durée du cours. Les cours par bloc d’1h ou 1h30, ça change! Le prof de psychanalyse qui me fait penser à Fabrice Lucchini. Les TD de Madame G., sur l’analyse du discours. Se sentir parfaitement comprise. Avoir plein de compliments sur ma façon de mener deux entretiens, les autres qui hallucinent de voir que je les ai bien compris, à ce point là.
Et puis Madame J., forcément. Passionnante, mais aussi terrorisante. Une prof très marquante, dans tous les sens du terme. Lol. Qui m’a plus appris que n’importe quel autre prof. Sa façon de concevoir l’humain, comme un sujet, particulier. « La psychanalyse, ce n’est pas du prêt-à-porter, c’est du sur-mesure » qu’elle avait dit une fois. Ses TD de stage, qui me parlent bien sur plus que tout le reste. Qui me font parfois douter de moi en tant que psy, et qui m’encouragent parfois à continuer, car c’est passionnant, et vouloir mieux comprendre les choses. Le 17 à mon premier rapport de stage, qui m’a rendue très fière, surtout venant d’elle. La femme la plus intelligente et impressionnante que j’ai rencontrée.

Les trois premières années de psycho, de licence, c’était donc génial. 15h de cours qui m’intéressaient (bon ok, sauf les maths, et le cours Cerveau et Psychologie…), qui me faisait m’interroger encore plus et me parlaient. Et puis le reste du temps le libre. La légèreté. Le pieds.
C’était aussi les chocolats chauds aux pauses, parfois les kinder bueno, les sandwichs bacon-chèvres de l’Unef.

En deuxième année, à la fac, je suis restée dans un premier temps avec Zinah, seulement il y avait aussi Laura, et je ne pouvais plus la supporter, donc je me suis éloignée. J’ai fait la connaissance de Laure aussi entre temps, donc je suis progressivement restée avec elle.
On s’était parlé après un TD. Une magnifique brune aux cheveux longs. Je la trouvais vraiment belle, elle m’impressionnait un peu et ça me faisait tout drôle de lui parler au début. Elle a pas mal grossi depuis, et même si je la trouve toujours très jolie, c’est vrai qu’avant elle était canon.
On avait parlé du fait qu’à la fac c’est bien, tu fais plein de connaissances, mais le souci c’est que t’oublis vite les noms du coup, et qu’après un certain con, t’oses plus demander… On parle petit à petit, on se met à côté et on est ensemble au TD de Cerveau et Psychologie. 4h le mardi soir une fois sur 2, jusqu’à 18h30. On est dans une mini-salle, décomposée en quatre petits espaces pour deux. On fait des petites expériences.
Ce qui nous rapprochera surtout, c’est le job d’été à HSBC. Elle me fera entrer dans l’entreprise dès juillet 2008. On passera alors toutes nos pauses et le midi ensemble, et on se racontera plus nos vies. Même chose en 2009. J’irais aussi dormir cette fois deux fois chez ses parents. Je rencontrerais alors son mec et son frère. Japonais à emporter, DVDs. Elle me donne des anciens vêtements.
On se voit aussi progressivement en dehors de la fac, pour un ciné, du shopping. Et pour nos fameuses gaufres à la Waffle Factory.
Pour être honnête, je ne pensais pas qu’on deviendrait vraiment amies. Je pensais qu’on était trop différentes, je me sentais pas super à l’aise au début, je ne parlais pas de beaucoup de choses, j’avais l’impression qu’elle ne m’écoutait pas vraiment. Et puis si, progressivement on a fait plus connaissance, on s’est rapproché, on s’est de plus en plus confiées et on est devenues amies. Comme quoi. D’ailleurs aujourd’hui c’est la seule de la fac avec qui je suis sure de rester en contact. Enfin, pour le moment. Car je sais désormais qu’il ne faut être sure de rien. Tout peut changer.

La troisième année de licence, j’ai aussi rencontré un groupe de filles dans lequel il y avait Sophie, avec qui je me marrais bien. On faisait des jeux sur papier. Puis on a fait des Masters différents et on ne s’est plus vues beaucoup.
Il y avait aussi Sandra en dehors de la fac, avec qui je faisais de la danse. Une portugaise très jolie (décidément, je m’entoure de beau monde!lol). J’avais dormi chez elle, on est allées au ciné et faire du shopping ensemble, elle m’a invité pour ses 20 ans, son père m’a fait gouter du chorizo chaud avec du pain (miam!). On s’entendait bien, mais ça m’a déçue qu’elle ne réagisse pas trop à propos de F. Du coup, quand elle a arrêté ensuite la danse, j’ai plus répondu à ses appels. C’était nul, je le reconnais. J’aurais du lui en parler. Mais il n’y avait peut-être pas que ça?

En troisième année, il y a eu aussi un gros changement tout de même, mon premier stage. Dans un IME pour enfants autistes. Expérience à la fois enrichissante, et presque traumatisante. J’y allais tous les lundis (je me levais à 6h, pour être la réunion générale à 8h, c’était dur, surtout l’hiver), il y avait beaucoup de réunions, et heureusement, car sinon j’étais assez terrifiée. J’avais peur, c’était horrible. Du coup j’ai surtout passé mon temps aux réunions et dans le bureau du psy. Avec le psychiatre et l’assistante sociale aussi. Heureusement, le psy était super sympa. D’ailleurs il a pris Laure en stage cette année, juste parce qu’elle me connaissait, sinon il n’aurait pas pris de stagiaire cette année.

Les stages, ça fait forcément tomber un peu de légèreté, c’est plus l’insouciance des débuts.
Je suis passée en M1, Laure a redoublé. Comme je n’ai pas trouvé de stage (pas énormément cherché non plus), qu’on pouvait passer le M1 en deux ans et qu’il fallait avoir de super notes pour être acceptée en M2, j’ai préféré le faire en deux ans. Première année, juste les cours donc.
J’étais seule, mais ça me dérangeait pas, car j’avais beaucoup d’amis en dehors. Eva, Lise, Caro, Vanessa, Vincent, Fanny, David, Laure… Je n’avais pas besoin de nouveaux amis, j’en avais déjà plein avec qui je passais de supers moments.
Je m’asseyais tout le temps vers le fond à droite, dorénavant c’était des grandes salles de classe. Il y avait aussi une autre fille pas loin, et peu à peu on a commencé à se parler, et on a fini par rester ensemble. Et dire qu’au bout de quelques mois je ne savais toujours pas son prénom.lol. Elle a voulu m’ajouter sur FB à la fin de l’année, mais je ne l’ai pas accepté. Je crois qu’elle aurai voulu garder contact, mais moi ça ne m’intéressait pas. C’était clair depuis longtemps que ce ne serait qu’une connaissance.

Lors de la deuxième année de M1, c’était donc le stage. En maison de retraite. Avec une super psychologue, humaine et adorable, la crème de la crème. On était 8 à passer un entretien, elle en avait déjà choisi une juste avant moi, puis finalement elle nous a pris toutes les deux. L’autre, Géraldine, était en M2 et elle était vraiment super aussi. Un peu plus âgée, mais loin de se la raconter pour autant. Super humble, gentille, à l’écoute. On parlait beaucoup toutes les deux de nos difficultés, on se soutenait et on s’encourageait, une fille vraiment bien. Elle m’a beaucoup aidé d’ailleurs pour l’analyse de l’entretien que j’ai dû faire pour un TD. J’ai eu énormément de chance de tomber à la fois sur une psychologue pareille, et de me retrouver avec une autre stagiaire, aussi sympa, et un peu timide comme moi. Et puis il y avait aussi le psychomotricien, Elie, qui était super aussi. Il savait que j’avais une carte UGC, alors il me demandait souvent les lundis midis ce que j’avais vu comme film récemment. Il partageait le bureaux lui et la psy, donc on se retrouvait parfois tous les quatre dedans le lundi aprèm, et on se marrait bien. La directrice était une vraie conne, la maison subissait une vraie crise institutionnelle, donc on en parlait beaucoup aussi. Et critiquait ;-). Il y avait le médecin aussi, un homme vraiment bon. Il y a eu le séminaire sur Alzheimer avec la psy et Elie, la psy qui nous raccompagnait en voiture jusqu’à la gare, son soutien constant, le repas l’année d’après chez elle, ses quelques mails.

En dehors du stage j’avais aussi tout de même deux TD, un sur l’entretien clinique, et le TD de stage. Je n’ai fait aucun effort pour me lier avec d’autres personnes. Je parlais aux autres personnes du TD de stage, mais ça s’arrêtait là. Il y avait Nelly dedans, sympa mais un peu superficielle. Elle se marrait quand je lui disais que je partais à Lille, Lyon ou Rennes, et disait que je partais tout le temps en voyage. Ce qui n’étais pas faux. Lille, Lyon, Rennes, G., Poitiers… J’en ai bien profité. La belle vie, je vous dit.
Je me suis cassée le cul pour le rapport de stage, puis finalement, l’inspiration, je le ferais sur la façon dont on traite (mal) les gens en maison de retraite, dont on les destitue de leur position de sujet. Ca me vaudra un 16.

La fac, c’était aussi Jérôme.
Le fameux beau gosse que j’avais déjà repéré le premier jour. J’ai passé beaucoup de temps à le mater en première année, en amphi et aussi dans ce TD de psycho expérimentale avec Caro. Mais je n’en attendais rien, c’était juste comme ça, le vent de Playboy m’avait bien refroidie. Je remarquais qu’il me matait lui aussi, mais je n’étais pas sure (là encore, cf. vent de Playboy), et c’était juste fun. En licence et M1 (première année) il était dans mon TD de stage. On lui avait parlé un peu avec Laure en licence, et en M1 je lui avais un peu parlé aussi, mais juste des petites discussions de groupe sur les cours, le mémoire etc. Rien de plus. Je me souviens d’une fois où on était que trois, il y avait lui, moi et Jean-Paul. Je l’aimais bien aussi Jean-Paul, super sympa. Il était plus âgé, infirmier et il avait une fille apparemment. Quand j’avais dit où j’en étais dans mon mémoire (car avec Madame J, pas le choix, tout le monde parlait à chaque cours…), il m’avait dit qu’il avait trouvé que j’étais drôlement bien partie, que je m’exprimais bien et tout. Ah bon…
Mon intérêt pour Jérôme diminue dès la licence je crois, j’étais passée à autres choses, ça ne m’amusait plus de le mater.
Finalement, c’est pour la rentrée de ma deuxième année de M1 (lui il avait fait le M1 en un an et passait donc en M2. Et heureusement. Cf. la suite) qu’on s’est vraiment parlé, à l’arrêt de bus. Je penser l’éviter (en bonne associale que je suis), puis j’ai arrêté mes conneries et lui ai dit bonjour. On a parlé à l’arrêt, dans le bus, dans le train et longtemps dans la gare, très longtemps. D’ailleurs je devais rejoindre Caro pour aller manger chez elle, je l’avais appelé en sortant de la fac disant que j’arriverai vers 13h, et je suis arrivée vers 15h. En se disant entrevoir, on échange nos numéros, mais je ne suis pas vraiment sure que ça veuille dire quelque chose. Il m’envoi dans la soirée un texto trop mignon, disant qu’il avait passé un très bon moment avec moi. Puis, lors de la soirée Halloween chez Caro, j’en reçois plusieurs dans lequel il dit qu’il m’avait déjà repéré mais ne m’avait jamais parlé, alors qu’il n’était pas timide pourtant. Il met qu’il ne pensait pas que je pouvais m’intéresser à lui. Qu’il préfère être clair sur ses intentions. Je suis toute contente.
On a donc RDV peu après un week-end à Cambrai (je suis gentille, je ne vais pas détailler celui-là. Juste dire que j’étais chez Anthony pour l’élection d’Obama!;-)). Restau grec près de Saint-Michel, le serveur qui nous met des chapeaux, les discussions intéressantes sur les cours, l’avenir, son frère, l’insécurité, nos auteurs préférés, mon MP3... Lui qui insiste pour payer. Quand je fais ma tête « ? » car j’ai pas compris et qu’il s’explique. Je l’aime bien, j’aime bien nos discussions, il est intéressant, et mignon (ça on le savait!;-)), grand et fort, mais il y a quelque chose qui me déplait un peu chez lui. Sa fierté je crois. Le ciné, Max Payne. Et puis le enrevoir aux Halles et le bisou. Son texto d’après. Ma bourde. Son emploi du temps soudainement surchargé, du fait de la reprise des cours, son stress de ne pas avoir son année, et la difficulté pour se revoir. Son texto où il me dit qu’il sera trop surchargé cette année et donc qu’il préfère en arrêter là. Etre dégoutée, avoir peur que ce soit surtout à cause de ma bourde, mais réaliser que de toute façon j’étais pas 100% à l’aise avec lui, donc ça ne l’aurait pas fait. Et puis, il voulait vraiment quelque chose de sérieux, ça m’a fait peur. Non pas que moi je ne voulais pas d’une relation sérieuse, mais je sais pas, les histoires de chez lui, ça m’a fait peur.
Et puis je crois aussi que cette rencontre m’a fait beaucoup de bien, elle a raffermi ma confiance en moi, en me prouvant que même le beau gosse de ma fac pouvait flasher sur moi, et être encore sous mon charme en me connaissant mieux; et ça, de plaire aux beau gosse de sa fac, c’est pas à tout le monde que ça arrive. J’ai ainsi pu réaliser en quelque sorte l’un de mes petits fantasmes. Donc c’est cool! ^_^


Contrairement à ce que je pensais, je ne finirai pas la fac à la fin du M2, du moins à la fin du premier M2, puis que j’en referais un autre.
Je pensais finir en effet en 2010. Cette année de M2 a été très chargée, et on était dorénavant très loin de l’insouciance et des 15h de cours seulement. J’étais en stage en hôpital de jour pour enfants, je ne me sentais pas à l’aise dedans, j’aimais pas spécialement l’équipe (même si les deux éducs de mon groupe était sympas, à leur façon) et surtout pas la psy, j’étais coincée, dans tous les sens du terme. Et puis j’ai fait que vraiment connaissance des autres stagiaires à la fin, c’est dommage. Mais on n’était pas dans les mêmes groupes, pas là les mêmes jours. Et puis il y avait eu l’embrouille avec ce con de psychomotricien aussi.
A la fac, je trainais avec Maria et Hélène. Puis surtout Maria en fait. Elle était aussi plus âgée, et très sympa. On s’entendait bien, et elle m’a énormément aidé pour mon « redoublement », elle a rédigé elle-même avec son mec la lettre pour que je sois à nouveau accepté en M2, c’est dire. Il y en a pas beaucoup des gens aussi gentils.
On avait beaucoup de cours (ou pas tant que ça, mais cours + stage, ça faisait beaucoup), mais la plupart était intéressant. Comme le TD sur les épreuves projectives à la Salpêtrière, avec la prof en fauteuil. Ou le TD d’Etudes de cas à Sainte-Anne. Non, les cours rien à dire, ça, ça m’a toujours intéressé.
Sauf ceux de cette salope de Mme B, pas tant que c’était inintéressant, mais parce que c’était une grosse connasse. Madame J. ne faisait pas de TD de stage pour les M2, et je me suis retrouvée au TD de stage de cette poufiasse. Laure m’a dit peu après que c’était une connasse, j’ai eu la flemme de changer. Parce qu’en septembre, après deux mois à bosser intensivement sur mon mémoire et rapport de stage, puis à travailler en Aout, et finir ça les derniers week-ends d’Aout (Horrible. Plus jamais!); j’ai été recalée lors de ma soutenance. Mais pas simplement recalée, non, jugée, critiquée, considérée comme une débile. Et cette autre pétasse qui m’a dit qu’elle avait cru que je ne savais pas faire la différence entre la théorie et la clinique, que je croyais que la clinique c’était la psychose, et la théorie le reste. Et dire que c’est des psys!! Qu’ils me recalent, je peux l’accepter, surtout qu’honnêtement, c’est vrai que c’était nul, et même avec d’autres profs j’aurais été surement recalée aussi. Mais la façon dont ça a été fait, c’était vraiment nul. Ce dédain pas justifié. Ca m’a tellement écœurée, que je crois que c’est à partir de ce moment là que je me suis dit que je ne serais jamais psy. Peut-être aussi pour ne pas être comme elles.

Toujours est-il que j’ai refait un M2, grandement soutenue et encouragée par les autres (Eva, Lise, Maria, parents…), et que je l’ai eu!!
Je n’ai donc que repassé le mémoire et le rapport de stage. J’ai du tout de même retrouver en stage. J’ai préféré refaire dans une maison de retraite, là où ça c’était si bien passé. Et ça c’est bien passé, même si la psy n’était pas aussi géniale que Laurence, et même si à la fin ça m’a fait déprimer et convaincu que la maison de retraite ce n’est pas pour moi, ça me fait trop penser à la vie et la mort, et ça m’enfonce, donc c’est pas la peine. C’est trop de souffrance et de tristesse pour moi. Sans compter que je suis convaincue que mes talents de psy laissent à désirer. J’arrive pas à aller au fond des choses.
Bref, j’ai refait une année, et j’ai pris cette fois Madame L. pour le TD de stage. Et c’était beaucoup plus intéressant qu’avec l’autre conne, rien à voir. D’ailleurs on avait un TD toutes les semaines, et non 8 sur l’année comme avec l’autre. (ça m’a arrangé ceci dit sur le coup, j’aurais pas supporté de la voir toutes les semaines!!)
Et, tout est bien qui finit bien, après un travail de titan (ça aussi, plus jamais, j’étais vraiment à bout de force pendant la rédaction du mémoire et rapport de stage, avril et mai ont été des mois particulièrement difficiles), j’ai eu ma soutenance fin mai, j’avais trop peur d’être recalée à nouveau, et jugée. Mais non, elles ont critiqué mon travail, mais justement. Et m’ont donné mon année. Tout simplement. J’étais à la fois soulagée, et je ne réalisais pas. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas toujours le cas. Hihi.


Voilà. Je tourne définitivement la page sur ces années de fac. Des années de pur bonheur dans un premier temps. De liberté retrouvée (après mon lycée-prison), d’insouciance, de fous rire et de délires. Une nouvelle adolescence, celle que je regrettais de ne pas avoir vécue, s’est présentée à moi et j’en ai bien profité. Séchage de cours, alcool, sexe, discussions intimes, soirées, fous rire, groupes d’amis. J’étais entourée, aimée. Je m’éclatais à fond.
Puis ça a un peu changé, on a un peu grandi, il y a eu les stages, l’entrée dans la vie professionnelle de certains, les chemins qui s’éloignent. Les deux dernières années ont été beaucoup plus difficiles, je ne m’en cache pas. Mais c’est l’évolution. C’est normal. J’allais pas rester une ado attardée toute ma vie.
Et je peux remercier la vie de m’avoir apporté toutes ces personnes, cette adolescence tardive, ces supers moments et cette jeunesse heureuse. Si les années lycée ont été un cauchemar, je me souviendrais toujours avec bonheur et nostalgie et de mes années fac.

Enrevoir. Et merci. A tous.

Ecrit par satc, le 26/12/2011 @ 18:56 dans la rubrique Liste/Souvenirs



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