Ca y est, on y arrive, enfin, dans deux jours je serais à Londres!^^ Je suis super contente, so excited! Hihi. C’est marrant, ça fait tellement longtemps que c’était prévu, que j’avais les billets de train etc., qu’on avait l’impression que ça allait jamais arriver. Et là ça arrive, et dans un sens je réalise pas. Mais j’ai hâte, je suis impatiente de découvrir cette ville que je voulais visiter depuis des années, et de faire la fête avec Eva, Chris et Elsa (la cousine d’Eva).
Départ demain soir vers 19h, je rejoint Chris et Eva à la gare, puis on va chez Elsa. On dort là-bas et vendredi matin, de bonne heure et de bonne humeur, départ, et bonjour London!^^ J’ai fait ma lise de choses à mettre dans mon sac pour demain.
Sinon, contrairement à ce que je pensais, car je me disais qu’il était peut être temps quand même, non, je n’ai pas repris les cours! C’est encore en grève jusqu’à lundi prochain. Je viens de voir qu’il y avait une réunion demain, mais j’irais pas, car j’ai la flemme, je dois bosser, et en plus j’ai pas envie de revoir l’autre con. Les infos seront sur internet en plus.
C’est marrant, à chaque fois que j’écris, je me rend compte à quel point ça me manquait. J’écris pas souvent, mais qu’est-ce que j’y pense…

Heureusement, j’ai repris mon stage, ça plus le ciné, ça me donne un semblant de vie sociale. Hihi. Lundi donc, à ma surprise, Laurence m’a annoncé que Mme Tanz était revenue de l’hôpital, mais que, bien sur (à cause des complications liées à l’opération, pour faire court, maintenant elle a toujours mal, et en plus elle peut plus marcher…), ça n’allait pas fort. Une fois de plus, je me félicite de ne pas l’avoir poussée à se faire opérer, mais d’avoir au contraire essayer de lui permettre d’exprimer ses peurs, car comme dit Laurence, c’est pas une réussite. Ah la la, quand je suis allée la trouver à la salle à manger, elle a fait une tête, je l’ai jamais vu aussi contente de me voir. Elle m’a aussitôt demander si je pouvais l’amener « chez elle », ce que j’ai fait, et elle m’a dit plusieurs fois à quel point elle était contente de me voir. Ca a été le bordel, car elle a plus ses clés de chambre (on lui a enlevé apparemment. ?! What the fuck?!!), donc j’ai du retourner en demander à une aide soignante, et y avait une dame qui se plaignait d’une rage de dents… Arrivées dans sa chambre, elle a voulu aller dans son lit, et donc, que je l’aide vu qu’elle peut pas le faire toute seule. Sauf que j’ai dit plusieurs fois que j’avais peur de lui faire mal, mais elle voulait quand même, donc on a tenté, mais c’était dur, en plus le fauteuil bougeait, je trouvais pas le frein (en fait si, j’avais bien actionné le frein mais ça marchait pas), donc j’ai appelé Géraldine. Qui l’a donc porté comme il fallait et tout. (elle est infirmière) Ca m’a fait plaisir, car Mme Tanz m’avait déjà fait un bisou quand on était arrivées dans la chambre (« Je vous fais un bisou! »), et là elle en a fait un aussi à Géraldine, donc ça me rassurait, de voir que y a pas que moi qui ne tiens pas le cadre, et que surtout ça n’a pas d’importance, comme on disait après. Elle est vraiment super sympa Géraldine, je disais que j’arrivais pas à bosser mon entretien, car j’arrive pas à me décaler du discours, et elle m’a aussitôt dit de le ramener, qu’on pourrait travailler dessus…
En parlant d’entretien, j’ai revu Monsieur Dauval, car l’équipe le trouvait pas bien du tout, et c’était assez difficile. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’écouter, pour savoir d’où venait son sentiment que c’était la fin pour lui, mais parfois c’était dur de répondre. C’est dur de répondre quelque chose à quelqu’un qui te dit « On sait tous qu’on va mourir un jour, mais quand ça arrive, on voudrait laisser sa place à quelqu’un d’autre »… Ca m’a refait penser à la mort du coup le soir. C’est vrai qu’on le sait, mais on pense quand même toujours que ce sera « plus tard »… J’avais du mal à comprendre parfois, car d’un côté il disait qu’il savait que c’était la fin, de l’autre qu’il aimait pas le fait qu’on ne sait pas quand ça arrive, ou aussi le fait que si on lui disait que c’était dans 15mn au moins il saurait et serait soulagé, mais aussi le fait qu’il voudrait laisser sa place, que c’est chacun son tour mais que c’est dur de réaliser que c’est le sien…
J’ai repensé à ça, et aussi au fait de plus pouvoir marcher. Tu vois, c’est con, je suis con, mais avant je me disais que si je pouvais plus marcher, ça serait dur, forcément, et je me disais que c’est pour ça qu’il faut que j’en profite, maintenant, et que j’en profite pour danser notamment. Je me disais que si je pourrais plus marcher, je pourrais plus danser. Sauf que l’autre jour, au ciné, j’ai réalisé que danser c’est de la connerie, et on s’en fout, ça sera pas ça le plus dur, ça ne sera pas de ne pas pouvoir danser qui sera dur, mais le fait de ne pas pouvoir faire plein d’autre choses, comme aller au ciné, prendre les transports en commun, donc avoir une vie sociale déjà. Sans compter la perte d’autonomie. J’étais contente de voir que ma présence a fait du bien à Mme Tanz (au moins je me suis sentie utile), qui a dit que j’étais vraiment trop gentille, mais le soir j’y repensais et je me suis dit « Mais c’est quoi ce bordel, elle te remercie plein de fois et dit que t’es trop gentille, juste parce que tu l’a aidé à revenir dans sa chambre et à se mettre au lit? Et si j’étais pas venue, qui se serait occupée d’elle?? »

Anyway, j’avais déjà mal au crane en arrivant au stage, mais sortant de la chambre de Mme Tanz avec Géraldine, j’ai commencé à avoir un mal de crane énorme, en plus dans la voiture j’ai eu mal au cœur, le trajet a été vraiment long! J’étais pressée d’arriver à la maison, pour vomir! (classe lol) J’avais l’impression d’être bourrée. (d’ailleurs je m’étais dit que je boirais pas comme un trou à Londres, car quand t’es malade tu te dis que c’est trop con, mais bon, je sens que ça va changer! hihi En fait, ce qui serait bien, ça serait de savoir exactement au bout de combien de verres tu vas être malade, de savoir quel nombre de verre faut pas que tu dépasses.) C’est dans ces moments là que tu te dis que t’as trop de la chance de pas être malade (en général) Je me suis posée sur mon lit, j’ai dormi pendant 1h30, et après c’était passé, et j’étais trop bien.

Voilà, j’ai parlé de choses un peu tristes alors que je pars bientôt à Londres, mais bon, c’est ça la vie, faite de hauts et de bas, et même dans les bas, il y a toujours du haut, toujours une leçon à tirer. Bon, j’arrête mes phrases philosophiques! Sur ce, bonsoir.
[Ah, et la bière à la framboise était vraiment délicieuse, un pur plaisir!! Peut être amplifié du fait que j’ai mis bien 20mn pour l’ouvrir un le tirebouchon (un truc pratique en plus… Je m’y suis même mise à essayer d’arracher ce qui restait du bouchon avec les dents! Hihi. Et ça a 24 ans… Je me demande pourquoi je me suis surnommée Pathétique Girl avec Fanny…)]