Ce week-end, on a dit au revoir à Jeannine. Week-end fort en émotions, mauvaises comme bonnes.
J’ai appris son décès mardi soir, et l’enterrement a eu lieu vendredi.

J’ai eu peur de ne pas pouvoir m’absenter vendredi, mais heureusement j’ai pu. Il le fallait. Je voulais lui dire au revoir, et être là aussi avec tout le monde, qu’on se soutienne tous dans cette épreuve.
Car même si je me disais que c’est dans le cours des choses, qu’elle a vécu longtemps et a eu une vie heureuse, que cela faisait quelques temps déjà qu’elle était prête à partir, il n’en reste pas moins que c’est triste quand même.

Surtout à l’enterrement, bien sur. J’ai pleuré plusieurs fois, pour elle, mais aussi et surtout quand je voyais quelqu’un se mettre à pleurer.
C’est dur de décrire ces moments intenses où se mêlent la tristesse, mais aussi ce soutien qui réchauffe le cœur. On était une quinzaine de proches, nous, puis on a vu d’autres personnes à l’église, des habitants de la ville.
Mais c’était nous, ce groupe famille soudé qui avons tout affronté ensemble. Sous la pluie, « elle aurait aimé ça, nous embêter encore » a dit Danièle. Moment intense. Au revoir Jeannine.

Après l’enterrement, on s’est tous retrouvés dans la maison. C’était bien, parce que les jeunes on est tous restés jusqu’au dimanche. Et y avait aussi le frère de Danièle, Patrick, qui vit en Angleterre et qui sait sacrément bien mettre l’ambiance.
On était une quinzaine, et on s’est retrouvés autour de la grande table, à prendre le thé/café et à parler, et surtout à rire, rire, rire. Soulagés peut-être, que ça soit passé. Et surement aussi conscients que la vie est courte, et qu’il faut en profiter. Et que la famille, c’est le plus important.
Patrick était désormais décidé à célébrer l’évènement, donc il a porté un toast pour Jeannine, puis le soir on a bien mangé et bu du rosé pétillant et de la clairette. On a aussi évoqué Jeannine à plusieurs reprises, par des petites anecdotes qui nous ont toujours fait rire ou sourire.

Puis, de fil en aiguille, on allait, entre jeunes on allait commencer à jouer à Dessiner c’est gagné, et on s’est retrouvés tous à jouer au Trivial Poursuite, jeunes contre vieux, et on s’est vraiment éclaté, c’était super. On avait Brittany et Ines (femme et fille de Patrick) dans notre équipe aussi, et même que Brittany nous a beaucoup aidé. Tout comme la sœur de Danièle, et même tous les vieux en nous donnait plein d’indices. On a bien rigolé devant les questions super dures, et faisant référence à des temps anciens où on était même pas nés. Mais au final, on a réussi à avoir des camemberts, et on a même failli gagner, car on était au coude à coude pour les questions finales! Bon moment. Il faisait toujours mauvais dehors, un bon temps pluvieux d’automne, mais à l’intérieur la tempête avait laissé place au soleil.

Le soir on a donc mangé tous ensemble, dans la joie et l’allégresse en quelque sorte, et on a refait le monde. Patrick nous a parlé de l’Angleterre, où on fait confiance aux jeunes, on a parlé du système français qui craint… Ben était lancé, comme le week-end dernier (crémaillère Judy et Stéphane), et m’a reparlé du livre l’homo économicus…
Mais on a fini quand même par se coucher vers minuit, j’ai dormi dans le petit lit de la pièce du milieu, avec Juddy et Stéphane. J’étais k.o.


Samedi matin, finalement je me suis levée en même temps que les jeunes, donc je suis allée au marché avec eux. C’était sympa de se retrouver tous les cinq. J’ai beaucoup aimé. Enfin, 5 ½, vu que Fred est enceinte ;-).
Ensuite, Patrick venait à 11h30 pour prendre des bijoux, donc on est arrivés et chaque fille/femme a choisi quelques chose. Moi je ne voulais pas, mais ils ont insisté. Au début on m’avait donné le camé, mais comme je savais que je ne le mettrais pas, j’ai préféré prendre une bague, que je ne mettrais pas non plus, mais pour avoir un souvenir.
On a mangé sans eux, puis Danièle a raccompagné Patrick et Brittany et Ines a l’aéroport.

Pendant ce temps là on est partis tous les cinq dans la forêt, chercher des champignons (pendant que maman a lavé le sol, sacré maman…). Même si j’aime pas les champignons, j’ai bien aimé les chercher, c’était la première fois, et c’était super sympa.
Il pleuvait toujours, donc on avait pris tout ce qu’on avait pu trouver en bas comme affaires, et on avait un sacré look, c’était marrant. Surtout moi avec les grosses bottes (j’étais la seule qui n’a pas eu les pieds mouillés n’empêche).

Et le soir, rebelote, très bon repas, avec une tarte tatin en dessert, et de gros fous rire à propos d’animaux écrasés (ce qui n’est pas drôle du tout à la base, je vous l’accorde), surtout du chevreuil qui devait faire un constat, ou du lapin sur la voiture de la collègue de Fred, qui a fini en pâté… Je crois qu’on avait besoin de rire, encore plus que d’habitude.

Je suis repartie la première, ce matin, car à 10h48. Arrivée à l’appart vers 16h.

J’ai vu beaucoup les jeunes du coup récemment, car la semaine dernière c’était donc la crémaillère de Juddy et Stéphane. Moment très sympa. Qui a fini le soir par un MacDO/KFC à emporter et des jeux aussi, Cranium puis cartes, trou du cul et bataille corse, j’ai eu plein de fous rires également, j’ai adoré.

Je les aime…

Edit
Ah oui, sinon, soirée catastrophique avec Greg mardi, quand j’ai appris la nouvelle. Déjà avant, quand il a commencé à faire une tête de trois pieds de longs, sans que je comprenne pourquoi. Il a du être vexé, quand j’ai parlé du nouvel an chez Séverine où j’irais pas car je veux rencontrer d’autres personnes pour avoir plus de chance de rencontrer quelqu’un, ou quand j’ai dit qu’on devait se voir le vendredi soir qui précédait avec Lise et Yann. Ca, plus l’histoire du « je vais au ciné mais juste pour toi, et car on a pris les places », le foirage total. On ne s’est même pas parlé pendant les bandes annonces (surtout que, ayant appris la nouvelle, j’avais autre chose à faire que d’essayer de faire la conversation!), et après si, mais je pense que c’était tous les deux une façade. Bref, je croyais qu’on devenait potes, mais là j’arrête tout. Ca recommençait à être trop ambigu de toute façon, et les gens qui font la gueule sans raison, sans s’exprimer, ça me soule. Tant pis.