Il est 22h, je viens de finir ma journée. J’ai avalé un sandwich dans le RER, pris une douche, et me voilà. Longue journée, étant donné qu’après le stage j’avais un séminaire à Sainte Anne, de 18h30 à 20h30. Mais étonnamment, la journée est passé quand même assez vite, la soirée aussi, et là j’ai l’impression qu’il est à peine 20h.
Faire une pause entre mon stage et le séminaire, de 16h à 18h30, en lisant mon nouveau magazine Bee (à prononcer avec un ton de fille;)) m’a bien aidé. Et puis le séminaire était intéressant aussi.

C’était sur les thérapies cognitivo-comportementales, ou TCC. Et c’était intéressant, même si je ne suis pas franchement convaincue par ces thérapies. Pas du tout même. Pour moi, c’est dans un sens beaucoup trop simpliste. Comme si il suffisait de présenter l’élément traumatisant à la personne de façon répétée pour que cela se règle… C’est comme les anti-dépresseurs, ça se saurait si ça marchait vraiment. Mais non, il n’y a pas de solution miracle. Et puis, moi j’ai besoin, et envie surtout de connaitre la cause d’un symptôme. Je suis comme ça moi, j’aime me poser des questions, on m’a déjà reproché auparavant de me poser trop de questions justement; mais c’est aussi pour ça que je suis rentré en psycho (et aussi pour me sentir moins anormale. Et, j’ai l’impression que ça a marché comme une analyse!hihi. Car je ne me sens pas plus normale (cf tous mes écrits!lol), mais maintenant j’assume mon anormalité. C’est tout là l’intérêt je trouve. C’est comme les symptômes. Du moment qu’ils ne sont pas handicapants, ou source d’une souffrance, pas besoin de consulter pour moi. Et même, comme me l’a fait comprendre Mme Tupic, le symptôme, c’est aussi avant tout le point singulier du patient, c’est lui. Je le comprend bien, j’ai pas du tout envie de faire une psychanalyse pour le moment, non seulement car je me sens assez bien, mais aussi car j’ai pas envie de changer, et mes petits symptômes, mes TOCS, ou le fait que je suis toujours célibataire… Ben peut-être que je veux pas changer…)
Donc bon, c’est assez limité pour moi. Même si, c’est vrai, dans certains cas, comme les troubles obsessionnels graves dont il parlait (par exemple le mec qui se lave les mains jusqu’au sang car il a touché des clés de quelqu’un et pense qu’il va avoir le sida s’il ne se lave pas les mains), il faudrait peut-être une solution plus radicale, plus « rapide ».
J’ai bien aimé justement qu’il ait bien abordé les limites et les failles de ces thérapies, et qu’il ait clairement énoncé des cas où c’était contre-indiqué (il a parlé des anorexiques notamment, et des paranos). Et le cas d’une fille pour qui il a proposé une psychanalyse, car il sentait que la phobie était en relation avec son père. (Mais bon, that’s the point, il a évoqué le fait que les TCC c’était pour les pathologies où on pouvait agir sur certains facteurs, donc qu’en gros c’était lié à des traumatismes « récents », or je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup de ces cas là…)
Et j’ai pas trop aimé la qualification de « suicidants ». Ils ont une unité justement à Sainte-Anne qui s’appelle comme ça, et j’aime pas ce terme. J’aurais préféré « prévention suicide », ou même « suicide ». Déjà, si on veut voir par là, on est tous des suicidants! Personne n’est à l’abri de ça, personne! Et en plus, je trouve que ça va pas, car c’est réduire ces personnes à un seul acte qu’elles ont commis (en espérant qu’y en aura qu’un…), et chaque personne est différente, on peut pas rentrer dans des cases, dans des statistiques. Si y a bien un truc que j’ai compris et qui me convainc que je suis d’orientation psychanalytique, c’est qu’on est tous différents, tous singuliers et uniques. Toutes les personnes violées ne vont pas ressentir la même chose, tous les alcooliques ne boivent pas pour la même raison, de même que les toxicos etc etc. C’est pour ça que j’aime la psychanalyse, car c’est l’histoire du sujet.
Mais j’ai bien aimé quand même le séminaire, car c’était intéressant, il donnait beaucoup de petites vignettes cliniques, a osé abordé les limites et était ouvert dans son approche, et c’était clair surtout! Ca, ça change!!
C’est ça qui est bien avec la science. (oui, car il disait que les TCC sont nées pour s’opposer au milieu médical, mais je trouve que c’est pareil, ils proposent des techniques, des outils, des méthodes d’évaluation avec résultats et statistiques… C’est de la science aussi. C’est juste que c’est dérivé du médical-organique pur.)
Ca a un coté plaisant les sciences. Y a des lois, des règles qui s’appliquent pour tous, c’est simple. C’est encore ce que je me disait l’autre jour, par opposition à la psychanalyse où y a pas de lois comme ça, il faut se plonger dans chacun à tâtons, et y a pas de solution miracle applicable à tous ceux d’une même catégorie.
Comme les maths. J’adorais les maths au lycée. J’avais eu 15/20 au Bac, 20/20 sur les probas, j’avais choisi l’option Maths. Mon côté obsessionnel!;) C’est vrai, c’est rassurant de faire plein de calculs, pour trouver le résultat exact, car tout se vérifie.
Mais la vie c’est pas comme ça. Et l’être humain encore moins… Sans compter que même la science, qui est censée être le plus neutre du plus neutre, c’est utilisée par des humains, donc loin d’être neutres… Tu peux un peu lui faire dire ce que tu veux à la science. Ils le montrent bien dans Les Experts d’ailleurs. (ouah, la référence!;))
Je crois que j’ai choisi quand même la bonne voie. Après, j’espère que je vais y arriver.

Du coup, comme je rentrais tard, papa est venue me chercher en voiture à la gare. Et là, il a commencé à reparler de notre embrouille de jeudi soir (à cause de messages sur répondeur que j’avais oublié de transmettre… Du coup c’est parti en embrouille et j’étais en train de pleurer à tables, pathétique…), et a expliqué qu’il s’était emporté car en plus ça va pas trop en ce moment, entre sa bronchite qui dure et au boulot aussi… Du coup il m’a parlé un peu de ses problèmes au boulot. Et m’a dit de pas le dire à maman et Danièle, car il veut pas leur en parler, car « ça sert à rien de toute façon ». J’ai essayé de le convaincre de leur en parler, mais je sais pas si il va faire…
J’aime pas quand il me confie des trucs comme ça, je me sens impuissante. Et surtout, il ne devrait pas en parler qu’à moi.


Demain je me lève à 9h30, ça va faire du bien!^^ Surtout que cette nuit, pour la 3ème semaine consécutive, j’ai mal dormi… A cause du stage encore. Le premier dimanche, c’était car j’allais commencer « l’atelier » avec Isac, celui d’après, car je n’avais pas eu le temps de le préparer donc je ne savais pas trop comment ça allait se passer, et surtout quand, vu qu’il changeait de groupe pour la piscine, et puis y avait aussi le fait que je devais rentrer à pieds de la piscine; et là, c’était car je devais trouver une solution pour la piscine. Oui, car le maitre nageur a pété un câble lundi dernier et a dit que dorénavant Eliane et moi on devrait mettre un survêt pour venir près du bassin. Eliane a décrété aussitôt que du coup tant pis, elle resterait dans les vestiaires, et moi je ne savais pas quoi faire. Elle m’avait parlé de changer de groupe et d’aller sur celui des grands, mais j’hésitais… Finalement j’irais avec les grands. Même que Gérard a piqué sa crise du coup apparemment car je ne l’avais pas prévenu (et toi, tu m’avais prévenu quand c’était moi que t’avais désigné pour rentrer à pied?!), du coup je suis allée le voir après ma pause du midi et lui ai expliqué. (pour calmer les choses…) Ah la là, entre ça et la secrétaire qui m’a fait attendre plus d’1h ce matin juste pour pouvoir consulter un dossier parce qu’elle était débordée, c’était sympa!!

Eva m’a appelé ce soir, vers 18h. Ca m’a fait du bien de lui parler. Même si là c’est surtout elle qui a parlé ;) Ces deux dernières semaines on a moins pu parler car y a eu l’enterrement de sa grand-mère, puis ses week-ends étaient overbookés, et la semaine c’était pas évident pour toutes les deux. Là elle a son repos mercredi, donc je l’appellerai mercredi, entre mon travail pour le mémoire et le séminaire. (chargé, chargé!) On avait déjà réussi à se trouver une date pour se voir quand même, le week-end du 7 avril. J’ai hâte!!!
J’aurais encore plein de choses à dire, mais faut que je dorme un peu. Un épisode de Desperate Housewives pour changer, et dodo!

[ Dernier truc: Je suis plus jamais seule à la fac!;) Le mardi, je parle avec les filles du groupe du cours de Mme Tupic. Le mercredi y a Hélène, et le Jeudi y a Hélène et Maria. C’était sympa même jeudi dernier, on a bien rigolé. Et on a un peu évoqué notre adolescence avec Hélène, et le fait qu’on voulait être américaines. Et elle elle était à fond Beverly Hills. Ah, ces jeunes! Ceci dit, j’aimerais trop vivre à New-York. Je le ferais, si mes parents et Eva n’étaient pas ici… Elle a aussi emprunté un livre « L’art d’aimer » et a dit en plaisantant que comme ça, ça l’aiderait peut-être, qui doit être pas douée vu qu’elle est célibataire. Faudra que je lui emprunte!hihi. Et Maria m’a envoyé un texto jeudi soir, car elle avait réussi à avoir in extremis son train, après notre TD qui finit à 19h. Et le vendredi, je parle aussi avec les filles du groupe, même si ça reste superficiel. Mais bon, c’est mieux que de rester seule seule. Et puis, quand j’en ai marre, je reste seule, donc je fais comme je l’entend, je suis libre!^^ Sur ce, c’est l’heure!!]